De l'auteur : L'auteur de l'article est Ken Rigby, un scientifique australien, docteur en sciences, l'un des experts les plus célèbres au monde en matière d'intimidation. Avec sa permission personnelle, j'ai traduit et publié cet article. Ken Rigby Briser le cercle... Traduction de Anna Klimova De nos jours, les journaux font souvent état d'enfants qui se harcèlent les uns les autres et sont maltraités à l'école. Expert éminent en matière de harcèlement*, le Dr Ken Rigby (Australie) explique comment les écoles peuvent prévenir le harcèlement et aider à faire face aux situations difficiles. Au cours de la dernière décennie, de nombreuses informations sont apparues dans la littérature sur le thème du harcèlement scolaire. La majeure partie du travail a été consacrée à la manière de réduire le niveau de violence à l'école. De nombreuses études ont été menées pour déterminer l’efficacité des programmes et stratégies d’intervention anti-intimidation existants. Le verdict est que tous les programmes connaissent un succès modéré. Pour mettre cela en perspective, les programmes de prévention du harcèlement ont contribué en moyenne à réduire la violence de 20 % dans les écoles où ils sont mis en œuvre et leurs résultats sont régulièrement suivis. De nombreux pays européens ont constaté une baisse significative du nombre de victimes de harcèlement. Cependant, de nombreux observateurs estiment que la situation s'aggrave et nécessite une action urgente. Pourquoi, malgré des progrès indéniables dans la réduction du harcèlement scolaire, la situation ne devient-elle pas satisfaisante ? Cela s’explique en partie par le fait que les incidents de violence et d’intimidation dans les écoles restent très courants. Une étude récente menée en Australie a révélé qu'un élève sur quatre de la 5e à la 9e année est victime d'intimidation de la part d'autres élèves environ une fois par semaine ou plus. Pourquoi, malgré toutes les connaissances acquises ces dernières années sur le harcèlement et les moyens de le combattre, l'effet de son utilisation est-il si insignifiant ? Je crois que les écoles n'introduisent et n'utilisent tout simplement pas de nouveaux programmes modernes pour lutter contre le harcèlement. deux principaux domaines de travail en matière d'intimidation. Premièrement, c’est de la prévention. L’idée est que les écoles peuvent aider les élèves à développer et entretenir des relations positives les uns avec les autres et à résoudre les conflits interpersonnels de manière plus appropriée. Pour ce faire, il est nécessaire d'organiser des cours spéciaux au cours desquels les étudiants développent l'empathie, les capacités de coopération, la tolérance et la capacité de soutenir ceux qui sont offensés, par exemple en répondant activement à une situation d'humiliation. Tout cela peut contribuer à réduire l'incidence du harcèlement qui nécessiterait autrement une intervention scolaire. Le deuxième domaine de travail peut être qualifié de réactif. Cela nécessite l’utilisation de méthodes d’intervention efficaces dans les situations d’intimidation. Des études menées en Angleterre, en Australie et aux États-Unis ont montré que de telles interventions sont souvent inefficaces. Environ 30 % des élèves interrogés ont parlé de harcèlement à leurs enseignants. Dans une enquête anonyme, 50 % des étudiants ont noté que cela n'améliorait en rien la situation. C'est ce qui soulève le plus d'inquiétudes. Mes inquiétudes se sont encore accrues lorsque j'ai appris que dans de nombreuses écoles, les méthodes d'intervention qui se sont révélées efficaces dans de nombreuses situations ne sont tout simplement pas utilisées. Il existe six stratégies de base pour intervenir dans des situations d'intimidation (. harcèlement, violences de certains élèves contre d'autres) à l'école : - Méthode disciplinaire traditionnelle (punition, menaces, appel des parents) ; - Soutien et assistance à la victime de harcèlement ; - Médiation (résolution du conflit avec l'aide d'un médiateur dans les négociations) ; - Méthode de récupération ; - Méthode d'accompagnement de groupe ; - Méthode de responsabilité partagée Chacune de ces méthodes peut être efficace et utile dans certains cas de harcèlement scolaire. Chaque situation de harcèlement scolaire est différente et peut nécessiter différents types d'intervention. La plupart des brimades sont de nature modérée et consistent en des violences verbales ou des menaces constantes et répétées, en des bousculades et des coups de pied occasionnels, et en des violences partielles ou temporaires.ignoré par le groupe. Cependant, cette attitude peut être très traumatisante pour certains élèves et mérite attention et intervention. Si vous n'intervenez pas à temps, la situation peut dégénérer en cas de violence physique et ensuite de rejet complet par le groupe. Lors d'une intervention dans une situation, il est nécessaire de considérer la gravité du harcèlement et s'il a été commis par un groupe. ou seul. De plus, le personnel de l'école doit posséder les compétences et capacités appropriées, et les interventions ne doivent pas entrer en conflit avec la politique générale de l'école en matière d'intimidation. Selon des études menées auprès d'éducateurs et d'éducateurs dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis, en Australie, au Canada, en Allemagne, en Norvège et en Finlande, environ 75 % des éducateurs estiment que la méthode traditionnelle d'action disciplinaire est la plus efficace dans de nombreux cas, sinon tous. situations d'intimidation à l'école. ).La méthode consiste à arrêter l'intimidation en appliquant des sanctions ou en punissant l'agresseur (celui qui intimide). Dans le même temps, d’autres élèves reçoivent un « message » sur ce qui leur arrivera s’ils participent à du harcèlement. Cela peut arrêter certains élèves, mais le plus souvent le harcèlement se poursuit sous une forme plus cachée ou sans témoin, ce qui ne réduit en rien la souffrance de la victime. Cette méthode nécessite un haut degré d’exactitude, ce qui peut être difficile à atteindre. Toutefois, en cas de comportement violent et criminel, ou si toutes les autres méthodes ont échoué, des sanctions devraient être imposées. Soutien et assistance à la victime de harcèlement. Cette méthode consiste à enseigner à la personne victime de harcèlement des stratégies plus efficaces pour faire face au ou aux agresseurs. Les élèves qui sont la cible d’agressions et de violences apprennent à être moins vulnérables et à se comporter avec plus de confiance. Une technique qui peut être enseignée à une victime d'intimidation consiste à reconnaître ouvertement que l'intimidateur croit réellement aux choses négatives qu'il dit, mais la victime apprend à ne pas prendre cela à cœur, à ne pas avoir peur et à ne pas réagir à l'intimidation. Cela peut être efficace dans certains cas lorsque le délinquant et la victime se retrouvent seuls. Médiation Selon cette stratégie, les parties au conflit travaillent avec un enseignant ou un psychologue qualifié (médiateur) afin de trouver une solution mutuellement acceptable. leur problème. Cela nécessite la volonté des deux parties en conflit de faire des compromis et de rechercher une solution avec l'aide (mais pas l'imposition) d'une personne neutre. Cette stratégie ne fonctionne efficacement que dans les cas où l'agresseur et la victime sont sincèrement intéressés à résoudre le conflit et où le médiateur parvient à rester impartial, son utilisation est donc limitée. Souvent, l'agresseur n'est pas intéressé à résoudre le conflit et il est très difficile pour un adulte de maintenir une position neutre dans une situation de traitement aussi injuste que l'intimidation. Cependant, l’utilisation efficace de cette stratégie contribue à créer un environnement scolaire et une culture relationnelle dans lesquels l’intimidation ou tout autre comportement agressif est peu susceptible de se développer. Les avis des enseignants concernant le recours à la médiation sont partagés. Méthode de restauration Cette méthode repose sur le fait que l'on aide l'intimidateur à reconnaître son comportement inacceptable, à éprouver un sentiment de honte et de remords et à modifier son comportement afin de restaurer la relation endommagée avec la victime d'intimidation et l'ensemble de la communauté scolaire. Cette méthode peut être utilisée lors d'une réunion ou d'une conférence à l'échelle de l'école avec la participation des personnes impliquées dans le conflit, ainsi que d'adultes importants, tels que les parents. Il peut être utilisé pour résoudre un conflit impliquant un groupe d’élèves ou une classe entière. Un élément nécessaire dans ce cas est la présence ou l'apparence ultérieure de repentir de la part de l'agresseur et la volonté de la victime et des autres personnes présentes d'accepter des excuses et d'autres tentatives de réconciliation..