« À qui ressembles-tu », soupirent les parents. "C'est quoi ces cernes à ton oreille, tu es un garçon", s'énerve le directeur. "Tu ressembles à un perroquet quand tu te maquilles comme ça", s'énerve la grand-mère. L’apparence est l’un des problèmes les plus courants dans les relations entre parents et adolescents. Pourquoi cela se produit-il et est-il possible de faire quelque chose ? Voyons cela. Plumes brillantes À tout moment, les adolescents et les jeunes expérimentent leur propre apparence. Ils ont besoin de ces expériences en raison de leur âge et de leurs caractéristiques mentales. C'est ainsi que les enfants en pleine croissance tentent de résoudre plusieurs problèmes à la fois. Ils essaient, déterminent leur apparence, essaient de comprendre à quoi ils ressemblent. Lorsqu'une dame d'une trentaine d'années passe soudain d'une brune à une blonde et dit « Je me cherche », cela est perçu avec un sourire : la femme voulait devenir un peu différente - et elle l'a fait. Pour les enfants, tout est pareil, seulement ajusté en fonction de l'inexpérience. Ils ne savent pas et ne savent pas encore comment faire. Insatisfaction envers eux-mêmes et leur apparence. Rares sont les adolescents qui ne se préoccupent pas de cette question apparemment simple. Le corps change trop rapidement, et un processus aussi rapide effraie, bouleverse ou met en colère, et l'acné est un éternel problème de l'âge. L'insatisfaction à l'égard de l'apparence conduit à l'expérimenter, et comme il n'y a pas assez d'expérience et de compétence, tout aboutit à des formes « sauvages », selon les adultes. Ou dans une tentative de se cacher, de s'éloigner de soi – d'où les vêtements amples, souvent asexués, et les coiffures unisexes. Les jeunes trouvent les normes imposées par les adultes – parents, enseignants – ennuyeuses et dépassées : « le bien et le mal », « le bien et le mal », « ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire ». Une telle « schématisation » du monde des anciens évoque la protestation, le désir de les quitter, de devenir libre. Et cette protestation s'exprime non seulement dans des conflits constants avec les adultes, les sous-cultures et la musique, la poésie ou les dessins « provocateurs », mais aussi dans l'apparence. Le besoin de faire partie de la meute. S'il est désormais à la mode chez les adolescents de porter des jeans déchirés partout, alors l'enfant n'en portera pas d'autres : on se moquera de lui, on le rejettera, il sera laissé seul - et pour un adolescent, cela fait peur. L'opinion des pairs devient bien plus importante que l'opinion des parents, des proches et surtout des enseignants ; c'est une caractéristique de l'âge ; Si Masha de la communauté VKontakte ou Zhenya d'une classe parallèle ont déclaré que les chemises à carreaux plutôt qu'à rayures seraient « à la mode » dans la nouvelle saison, alors la chemise à rayures, même si vous forcez l'enfant à la porter, sera immédiatement supprimée car dès qu'il quitte l'appartement. « Ce serait mieux si je pouvais résister à une tempête de reproches de ma mère plutôt qu'à un petit ridicule de la part de mes pairs », estime à juste titre l'adolescente au désir d'indépendance. Un adolescent s'efforce de toutes ses forces de devenir adulte, il est important pour lui d'être respecté en tant qu'individu, il s'efforce de se défendre et de défendre son opinion dans tout - y compris dans les vêtements et la coiffure. La société moderne, malgré toute sa diversité et son indépendance apparentes, est une structure strictement réglementée dans laquelle les enfants sont perçus comme des objets qui n'ont pas droit à leurs opinions et à leurs désirs. Les instructions des parents sur quoi, quand et comment s'habiller, quoi manger, quoi étudier et quelle profession choisir privent essentiellement les adolescents du droit de choisir. Et ils essaient de s'en libérer - du mieux qu'ils peuvent. Tous ces cheveux dénoués qui couvrent les joues et les yeux, ces capuches tirées sur la tête pour que le visage ne soit pas visible, c'est une protection. Une tentative des enfants adultes de partir, de se cacher du monde extérieur, qui veut constamment quelque chose d'eux, des questions, des scandales, des exigences qu'ils n'ont ni la force ni la capacité de remplir. Essayer d'être seul avec soi-même. Pour les adolescents, « le monde entier fait mal », ils vivent sans peau et ressentent chaque contact avec leurs nerfs. Et ils se défendent comme ils peuvent. Guerre ou Paix Cela ne sert à rien de se battre avec les enfants pour l'apparence. Le maximum que vous obtiendrez est un consentement démonstratif et non authentique, et votre enfant bien-aimé s'habillera toujours à sa manière dès que vous vous détournerez. Ou, plus probablement, un autre conflit commencera. Faites savoir à votre enfant que vous l'aimez etvous l'aimerez de toutes les manières : hirsute, sale, fatigué. Chaque personne a besoin d’un endroit où elle est la bienvenue, quels que soient ses réalisations et ses succès. Notez que lorsque votre conversation avec une adolescente devient confidentielle, elle repousse elle-même ses cheveux de son visage. Dès que vous élevez la voix ou que la conversation prend une tournure indésirable, il s'affaisse, se cache, se couvre de « shags » et vous devenez encore plus en colère. Ne plaisantez pas et ne vous moquez pas de leur façon de s'habiller, de leur apparence et de leur insatisfaction - c'est trop douloureux pour les enfants. Faites attention aux avantages de l'apparence : admirez les beaux yeux de votre fille, félicitez les muscles de votre fils après avoir fait de l'exercice à la salle de sport. Parlez des changements qui surviennent inévitablement dans le corps à l’adolescence. Que chaque personne naît unique, il n’existe pas de normes de beauté uniformes et chaque époque a les siennes. Sur la façon dont les exigences de la mode peuvent nuire à la santé. Aidez votre enfant à trouver sa beauté intérieure, cela augmentera sa confiance en lui. Expliquez, parlez-nous des combinaisons de couleurs, des styles vestimentaires, des morphologies. Montrez-nous quelles coiffures conviennent le mieux à cette forme de visage particulière. Bien sûr, pour ce faire, vous devez tout comprendre vous-même - mais comment faire autrement ? Des formations sur Internet, un ami coiffeur ou cosmétologue, une manucure vous aideront... si vous ne connaissez personne, emmenez votre fille dans un salon, votre fils chez un dermatologue pour traiter l'acné. Et n'ayez pas peur de ces expériences, au contraire, elles montrent le développement normal de votre enfant pour son âge. Si l'école a un uniforme ou un code vestimentaire, parlez-en calmement, en choisissant le bon moment. Expliquez que chaque lieu et entreprise a ses propres vêtements. Il y a des choses que nous ne pouvons pas changer, quelle que soit notre attitude à leur égard, et le code vestimentaire en fait partie. Et le prix à payer pour porter votre sweat-shirt préféré à l'école est l'aggravation des relations avec la direction de l'école ; alors est-ce que ça vaut le coup ? Choisissez des vêtements qui répondent aux exigences tout en faisant plaisir à l'adolescent. Ne comparez pas votre enfant aux autres - cela aggraverait encore la situation. L'une des expériences les plus douloureuses est la comparaison avec quelqu'un, surtout si ce quelqu'un, selon l'adolescent, réussit mieux que lui. De telles conversations, même avec les meilleures intentions, lui font penser encore plus qu'il est un échec, qu'il est laid et généralement mauvais. Personne n'a encore réussi à faire d'un fils ou d'une fille un idéal, et de telles comparaisons sont un moyen sûr de ruiner les relations pendant longtemps. Donnez aux enfants la possibilité d'être seuls. L’adolescence est une période où l’on se demande « Qui suis-je ? » que suis-je ? », et pour cela, il faut parfois être seul avec soi-même. Pour qui est-ce important ? Ce moment est très difficile. Mais tôt ou tard, cela viendra de toute façon. Demandez-vous : comment l'apparence de votre enfant affecte-t-elle votre vie ? C'est une chose si votre insatisfaction se traduit par des peurs du type « Aucune fille ne vous regardera hirsute ». Croyez-moi, dès que cette seule et unique Fille apparaîtra dans la vie de votre fils et le réprimandera, il arrangera tout. Maintenant c’est sa coiffure, son business et sa vie. Et, soit dit en passant, soyez également conscient des conséquences de votre position. Si à l'école on lui fait régulièrement des commentaires à cause de son apparence, alors donnez-lui le droit de les résoudre lui-même. C’est la seule façon d’inculquer la responsabilité de ses actes. C’est une autre affaire si les cheveux longs détachés ou non lavés de votre fille finissent de temps en temps dans votre assiette au dîner. Ou si, faute d'uniforme, vous êtes régulièrement appelé à l'école et êtes obligé de vous absenter du travail. Ou si les expériences entraînent des problèmes de santé de l’enfant, qu’il faut éliminer. Ensuite, bien entendu, vous avez le droit d’exiger que l’obstacle soit supprimé. Faites un pacte : « Vos cheveux, c’est votre affaire, mais je ne veux pas les pêcher dans la salade que nous mangeons tous. Et soit quand tu sors dîner, tu les rassembles, soit tu manges plus tard et tu nettoies après toi ! L’un des arguments des adultes dans de telles querelles est : « J’ai honte de marcher dans la rue à côté de toi ! Demandez-vous : devant qui serez-vous gêné si vous marchez à côté de votre fille brillamment maquillée avec un anneau à l'oreille ?.